Des députés libéraux fédéraux s'inquiètent de la directive sur le français en santé
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Deux députés libéraux fédéraux de Montréal s'inquiètent de la récente directive du gouvernement québécois qui précise dans quelles circonstances le personnel de la santé peut offrir des services dans une langue autre que le français, «langue officielle et commune au Québec».
Anna Gainey, députée de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, affirme que le choix de la langue devrait simplement appartenir aux patients et que cette directive du gouvernement québécois sème «la confusion et l'incertitude».
Elle a publié mercredi soir une déclaration sur la plateforme de médias sociaux X. La députée indique qu'elle a parlé avec le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, et qu'elle souhaitait qu'Ottawa soit prêt, «au besoin», à intervenir et à insister sur l'accès universel, au Québec, à des soins dans les deux langues officielles du Canada.
Le député de Mont-Royal, Anthony Housefather, a écrit sur X qu’il partageait le point de vue de sa collègue Gainey et que la préférence du patient en matière de langue était «primordiale» dans les soins de santé.
La directive ministérielle d'une trentaine de pages, publiée en juillet dernier, précise qu'un organisme peut déroger à l’obligation d’utiliser exclusivement le français «lorsque la santé, la sécurité publique ou les principes de justice naturelle l’exigent», notamment «dans toute situation d’urgence».
Jean-François Roberge, ministre de la Langue française du Québec, affirme que son gouvernement n'impose pas d'obstacles aux personnes qui souhaitent recevoir des soins de santé en anglais.
La Presse Canadienne