Des chercheurs doutent de la viabilité politique d'une taxe sur le carbone
Temps de lecture :
2 minutes
Par The Canadian Press, 2024
OTTAWA — La taxe sur le carbone est trop difficile à mettre en œuvre d'un point de vue politique, mettent en garde des experts sur les changements climatiques.
Ils incitent les politiciens à chercher des solutions de rechange pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L'avenir de la taxe sur le carbone au Canada est incertain. Le chef conservateur Pierre Poilievre, dont le parti galope à la tête des intentions de vote, est un adversaire résolu de cette mesure et promet de l'abolir s'il devient premier ministre.
Les récentes recherches tentent de démontrer que les libéraux défendent une cause déjà perdue.
Une étude analysant l'appui de la population à la taxe sur le carbone au Canada et en Suisse indique que les gens ne sont pas au courant des remises qu'ils obtiennent ou en sous-estiment la valeur.
Une autre étude examinant les politiques américaines et suisses démontre que les gens adhèrent à ces mesures seulement s'ils ne sont pas exposés aux contre-arguments politiques.
Matto Mildenberger, un professeur adjoint de sciences politiques à l'Université de la Californie à Santa Barbara, a participé aux deux études.
Selon lui, si la taxe sur le carbone est la façon la plus économique et la plus efficace de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, elle est aussi la plus toxique sur le plan politique.
L'universitaire dit que le moment est venu pour les gouvernements de trouver d'autres moyens pour freiner les émissions de gaz à effet de serre, notamment en investissant énormément dans la technologie et les énergies propres.
Nojoud Al Mallees, La Presse Canadienne