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Conseil national de QS : L’ombre d'Émilise Lessard-Therrien plane

durée 11h01
25 mai 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

JONQUIÈRE — Malgré son absence, l’ombre d’Émilise Lessard-Therrien plane sur l’ouverture du Conseil national de Québec solidaire (QS). Les raisons de sa démission ont refait surface samedi et ont obligé le chef parlementaire du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, à faire acte de contrition.

«Je regrette d'avoir échoué à prévenir son départ. J'ai ma part de responsabilité dans son départ», a-t-il admis dans son discours samedi matin devant quelques centaines de militants solidaires réunis à Jonquière.

À ses côtés, Christine Labrie, qui a remplacé Émilise Lessard-Therrien au pied levé, a affirmé : «Tout le monde aurait préféré que ce soit Émilise qui soit au micro en ce moment. J'en suis bien consciente».

Dans un document cité par Radio-Canada samedi, l’ex-porte-parole Émilise Lessard-Therrien fait part de ses récriminations envers son parti qui l’ont poussé à démissionner.

Elle dit avoir été invalidée, qu’elle n’avait pas les ressources nécessaires pour faire son travail et qu’elle a été rabrouée après une entrevue avec le diffuseur public. Mme Lessard-Therrien affirme également que le courant ne passait pas entre elle et son homologue masculin, Gabriel Nadeau-Dubois.

Cette démission a provoqué une onde de choc au sein du parti. Après des semaines difficiles ponctuées par une multitude d'échanges épistolaires, le Conseil national est un moment charnière pour Gabriel Nadeau-Dubois qui veut faire passer la Déclaration de Saguenay auprès de ses membres. Il souhaite aussi que le programme du parti soit allégé pour qu’il soit plus «pragmatique».

Le chef parlementaire solidaire a toutefois eu droit à un coup de pouce cette semaine quand la ministre caquiste de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a déposé un projet de loi pour mieux protéger les locataires aînés, une demande de longue date de QS.

Gabriel Nadeau-Dubois n’a d’ailleurs pas manqué de souligner cet éventuel gain lors de son discours d’ouverture. «On fait tous des sacrifices dans notre engagement politique pour une raison. Ben moi, elle est là ma raison», a-t-il dit.

Le parti appréhende visiblement des débats houleux en fin de semaine. La journée de samedi s’est ouverte avec une allocution d’un membre du comité d’éthique de QS, Martin Roy, ayant pour but de rendre les discussions lors du Conseil national plus harmonieuses.

«Je nous invite à nous libérer du blâme et de la recherche de coupables, car ça, ça nuit au climat de militance», a-t-il lancé aux membres présents.

Cette intervention «est une nouvelle pratique élaborée dans le cadre de nos réflexions sur l’amélioration de nos pratiques de débats sains», indique le parti.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne