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Chefferie libérale: Pablo Rodriguez veut donner au PLQ les moyens de gagner en 2026

durée 10h30
15 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Mise sur pied du «Comité de la victoire», restructuration des associations locales, utilisation accrue des données: face à un Parti libéral du Québec (PLQ) vacillant qui a perdu l’habitude de gagner, l'aspirant chef Pablo Rodriguez veut remettre le parti sur les rails pour 2026.

«Les résultats des deux dernières élections nous forcent à nous remettre en question», affirme d'emblée Pablo Rodriguez dans une lettre envoyée aux militants libéraux et dont La Presse Canadienne a obtenu copie.

Et la stratégie de l’aspirant au trône libéral passe tout d’abord par une modernisation des outils électoraux du parti. Pablo Rodriguez veut que le PLQ se dote d’une stratégie axée sur les données afin d’optimiser son «financement», son «membership» et orienter ses «stratégies électorales» pour 2026.

«Dans un monde politique où chaque vote compte et où l’opinion publique évolue à une vitesse fulgurante, une forte culture de la donnée n’est plus un luxe, mais une nécessité vitale pour un parti en quête de victoire», écrit le candidat à la chefferie.

«Il faut calculer, mesurer, anticiper. La victoire appartient à ceux qui savent transformer l’information en action politique percutante», ajoute-t-il dans sa missive.

«Comité de la victoire»

Visiblement excédé que le PLQ perde les élections, l’aspirant chef propose la création du «Comité de la victoire» au lendemain de la course. Il serait composé d’élus, de militants et d’employés du parti.

Ce comité – «concentré sur la préparation électorale» – aura notamment comme mandat «le financement et le recrutement de candidats et de candidates d’exception» et la mobilisation d’une «équipe tactique de super-bénévoles terrain» dans le but de gagner dans les régions et les circonscriptions clés.

Pablo Rodriguez souhaite également redonner de la vigueur aux associations de circonscription et renforcer le rôle des députés parrains de région. S’il est élu chef, il compte s’assurer que chaque association ait régularisé sa situation en matière d’assemblée générale annuelle.

«Chaque comté a besoin d’un exécutif prêt à mener la bataille électorale», écrit-il dans sa lettre.

Traversée du désert

La situation est difficile pour le PLQ. Ses résultats lors du dernier scrutin de 2022 étaient les pires de son histoire en pourcentage de votes (14 %).

Les récents sondages laissent toutefois entrevoir une remontée pour les libéraux. L’agrégateur de sondages Qc125 place le PLQ au coude-à-coude avec la Coalition avenir Québec pour la deuxième place à 21 %. Le Parti québécois se maintient en tête.

Pour gagner, le PLQ doit aussi reconquérir l’électorat francophone où ses appuis sont actuellement faméliques. Le dernier coup de sonde Léger de mars les évalue à 10 %.

La course est aussi l’occasion de faire le plein de nouveaux membres. En janvier dernier, «Le Journal de Québec» rapportait que le nombre d'adhérents libéraux était au plus bas (entre 10 000 et 13 000). C’est environ quatre fois moins de membres que lorsque Philippe Couillard est arrivé au pouvoir en 2014.

Chaque candidat à la chefferie doit d’ailleurs recruter au minimum 350 nouveaux membres.

En plus de Pablo Rodriguez, les autres candidats à la chefferie du PLQ sont l’ex-PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Charles Milliard, l’avocat fiscaliste Marc Bélanger et l’agriculteur de la Beauce Mario Roy.

Les libéraux choisiront leur nouveau chef le 14 juin 2025.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne