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Chefferie libérale: Pablo Rodriguez présente son plan pour faire face à Trump

durée 11h29
11 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — La guerre tarifaire entre le Canada et les États-Unis s’invite dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ). Pour y faire face, Pablo Rodriguez met de l’avant son plan économique dans lequel il veut augmenter la productivité des PME québécoises, notamment grâce à l’intelligence artificielle (IA). Il propose aussi de geler le nombre de fonctionnaires et rendre la gestion de l’État plus efficiente.

Le plan Rodriguez indique que d’un point de vue entrepreneurial, le «rôle de l'État est de créer des conditions gagnantes plutôt que de choisir les gagnants et perdants», afin de favoriser «l'émergence de licornes» (de jeunes entreprises évaluées à plus d’un milliard de dollars).

L’ex-ministre fédéral dit vouloir revoir «la fiscalité des entreprises afin de favoriser la croissance, l’innovation et la productivité» et «réduire le fardeau réglementaire et la paperasse pour les PME».

Un gouvernement Rodriguez redirigerait des crédits d’impôt afin de «favoriser les investissements des entreprises dans la robotisation, l’automatisation, l’innovation et l’IA».

«Accélérer la transition numérique» des ministères

«Compte tenu que le secteur public occupe une place importante dans notre économie, l’État doit aussi jouer sa part dans la quête de la hausse de la productivité. Il importe donc d’insuffler une culture d’innovation et de performance dans l’ensemble de l’appareil public», écrit-on dans le document.

Pablo Rodriguez veut investir afin d’«accélérer la transition numérique et la modernisation des ministères».

«Cette transition numérique doit s’accompagner d’une amélioration de la gestion des projets informatiques», précise-t-on. Une proposition qui fait écho au fiasco SAAQclic, dont les coûts du virage numérique ont explosé de près d’un demi-milliard de dollars.

Le plan prévoit de «cesser la croissance du nombre de fonctionnaires de l’État en rendant la gestion des programmes gouvernementaux plus efficace et moins coûteuse».

Le document de l’ex-ministre fédéral de Justin Trudeau a été rédigé avec deux de ses appuis dans la course à la chefferie: le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, et l’ancien président du Conseil du trésor de Philippe Couillard, Martin Coiteux. Et leur influence, plus à droite économiquement, se fait sentir dans le plan de Pablo Rodriguez.

Martin Coiteux – qui réfléchit à revenir en politique active – est associé à l’austérité du gouvernement Couillard alors que Frédéric Beauchemin – qui a été aspirant chef libéral avant de se rallier à Pablo Rodriguez – voulait être le candidat de la rigueur budgétaire.

Frédéric Beauchemin avait aussi critiqué M. Rodriguez en affirmant qu’il a fait partie d’un «gouvernement qui dépensait comme des marins en cavale».

Le PLQ cherche d’ailleurs à se placer comme le parti de la saine gestion des finances publiques face au gouvernement caquiste et son déficit de 11 milliards $.

«Épée de Damoclès»

Pablo Rodriguez veut aussi lancer un chantier pour diversifier les marchés, arguant que l’économie québécoise est trop dépendante des États-Unis.

«On doit se départir de l'épée de Damoclès placée par Trump au-dessus du Québec, c’est trop risqué», peut-on lire dans le plan.

L’aspirant chef libéral propose de réduire les barrières pour le commerce interprovincial et «accroître le mandat économique des délégations du Québec à l’étranger pour favoriser les exportations québécoises ailleurs qu’aux États-Unis».

En plus de Pablo Rodriguez, les autres candidats à la chefferie du PLQ sont l’ex-PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Charles Milliard, l’avocat fiscaliste Marc Bélanger et l’agriculteur de la Beauce Mario Roy.

Les libéraux choisiront leur nouveau chef le 14 juin 2025.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne