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Chefferie libérale: Charles Milliard ouvert à étudier de nouveau GNL-Québec

durée 17h41
5 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — L’aspirant chef libéral Charles Milliard est ouvert à ce que GNL-Québec soit de nouveau étudié en raison de l’évolution du contexte énergétique et économique. Il vient également de recevoir l’appui de Serge Simard, un ancien ministre libéral du Saguenay–Lac-Saint-Jean qui rêve que le projet voit le jour dans sa région.

«Si un projet comme GNL-Québec devait être soumis à nouveau, offrant des garanties claires sur sa contribution à la transition énergétique, il mériterait d’être étudié», a indiqué Charles Milliard dans un message à La Presse Canadienne.

GNL-Québec est un projet controversé de pipeline et de terminal méthanier à Saguenay visant à exporter du gaz naturel albertain. Québec a refusé d’autoriser le projet en 2021 et Ottawa en 2022, notamment pour des raisons environnementales.

«Le contexte énergétique et économique évolue, et il est légitime de revoir les projets sous un nouveau prisme. Toute proposition en matière d’énergie doit être évaluée rigoureusement en fonction des impératifs environnementaux, des retombées économiques pour le Québec et de l’acceptabilité sociale», ajoute l’aspirant chef libéral.

«J’ai tu besoin de vous faire un dessin?»

Charles Milliard vient de recevoir l’appui de l’ancien député libéral de Dubuc, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Serge Simard – un fervent défenseur du projet GNL-Québec.

Celui qui a aussi été ministre délégué aux Ressources naturelles avait d’ailleurs critiqué l’ancienne cheffe libérale Dominique Anglade, car elle s’était positionnée contre le projet.

Serge Simard affirme qu’il est «extrêmement important d'appuyer» GNL-Québec, et encore plus aujourd’hui en raison des menaces tarifaires de Donald Trump.

«Une région comme le Saguenay–Lac-Saint-Jean, ses créneaux d'excellence c'est l'aluminium, la forêt, puis l'agriculture. J’ai tu besoin de vous dire que ce sont les trois créneaux qui vont être le plus attaqués par notre voisin du Sud. J’ai tu besoin de vous faire un dessin là-dessus?» a lancé Serge Simard lors d’un appel téléphonique avec La Presse Canadienne.

«De là l'importance de pouvoir se diversifier et puis avoir la possibilité d'avoir justement GNL-Québec», ajoute-t-il.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) est encore officiellement opposé au projet, mais des discussions sont en cours au sein du caucus sur le sujet.

Après avoir dit non au projet en 2021, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, à rouvert la porte à GNL-Québec mercredi.

La ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a, elle aussi, entrouvert la porte au projet, mardi.

Deux rapports défavorables

En avril 2021, le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) affirmait clairement qu’il n’y avait pas d’acceptabilité sociale dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et que le projet n’avait pas démontré sa pertinence.

En février 2022, dans un rapport de 285 pages, l’Agence d’évaluation d’impact du Canada avait fait savoir que le projet était susceptible de nuire à l’environnement, après six ans d’examen.

L’objectif de l’usine était d’exporter par voie navale, chaque année, 11 millions de tonnes de gaz naturel provenant de l’Ouest canadien vers l’Europe et l’Asie, pour une période allant de 25 à 50 ans.

Les libéraux vont élire leur nouveau chef le 14 juin 2025.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne