Caucus solidaire: le retour de Haroun Bouazzi après la tempête
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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Les députés de Québec solidaire (QS) sont réunis en caucus jeudi à Québec pour préparer la rentrée parlementaire qui aura lieu le 28 janvier. Cet événement marque aussi le retour du député de Maurice-Richard, Haroun Bouazzi, qui s’est absenté à la fin de la dernière session parlementaire après avoir tenu des propos qui ont semé la controverse.
L’année 2024 n’a pas été de tout repos pour la formation politique de gauche. Des crises internes sont venues dévier le message que le caucus solidaire voulait porter à l’Assemblée nationale.
Tout d’abord, la démission de la coporte-parole Émilise Lessard-Therrien en avril dernier secoue le parti et remet en question le leadership du chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois. Il prône alors pour que QS devienne un «parti de gouvernement».
M. Nadeau-Dubois parvient ensuite à faire adopter la déclaration de Saguenay, entérinant ainsi son virage «pragmatique» lors d’un Conseil national à Jonquière en mai.
Mais le parti n'est pas au bout de ses peines: en novembre, peu de temps avant l’élection de sa nouvelle coporte-parole, Ruba Ghazal, Haroun Bouazzi met le feu aux poudres en affirmant qu’il voyait «tous les jours» à l’Assemblée nationale «la construction de cet Autre» dont la culture «serait dangereuse ou inférieure».
Le député de Maurice-Richard refuse ensuite de s’excuser, et jette de l’huile sur le feu lors d’une entrevue à la radio de Radio-Canada. La controverse provoque des divisions entre les militants du parti et un important malaise au sein des députés solidaires. Haroun Bouazzi fait finalement acte de contrition sur le réseau social X.
Avec une aiguille des sondages qui bouge peu pour le parti de gauche, QS espère maintenant que les crises intestines sont derrière lui afin de pouvoir se concentrer sur ses propositions et ses idées. Une tâche qui sera d’autant plus difficile puisque les menaces tarifaires de Donald Trump continueront de faire couler beaucoup d’encre.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne