C.-B.: Règlement de 3.4M$ pour des agressions sexuelles dans une école catholique
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Par La Presse Canadienne, 2024
VANCOUVER — Le diocèse catholique romain de Prince George, en Colombie-Britannique, espère qu'un règlement de 3,4 millions $ permettra à une victime présumée d'abus sexuel par un enseignant d'obtenir «un certain degré de réparation pour le préjudice qui lui a été si injustement infligé par son agresseur».
Le règlement conclu entre le diocèse et le St Thomas More Collegiate, une école catholique de Burnaby, a été annoncé dans une déclaration publiée par l'avocate Sandra Kovacs, qui représentait l'homme anonyme dans le procès.
L'ancien enseignant Alfred Patrick Quigley, qui, selon le plaignant anonyme, l'aurait agressé sexuellement dans les années 1990, est également cité dans le procès.
Quigley enseignait à l'école secondaire catholique O'Grady de Prince George et l'une des agressions présumées aurait eu lieu au St Thomas More Collegiate.
La poursuite accuse Quigley d'avoir manipulé le plaignant avant de l'agresser sexuellement en 1993 et 1994.
Quigley a nié «chacune des allégations» de la poursuite dans sa réponse déposée au tribunal, mais, à l'approche du procès, il n'a pas participé à l'affaire et n'a pas pu être contacté pour commenter par l'intermédiaire de son ancien avocat.
Les allégations n'ont pas été prouvées devant le tribunal et Quigley, aujourd'hui âgé de 75 ans et qui vivrait à Terre-Neuve, n'a pas été accusé au criminel en Colombie-Britannique.
«Bien que ni le diocèse ni l'école n'aient été au courant des actes répréhensibles survenus dans les années 1990, ils ont reconnu et accepté la responsabilité légale qui est née indirectement des actes de son employé dans ces circonstances», a déclaré le diocèse dans un communiqué publié mardi.
«Nous espérons et prions pour que cette résolution permette (au plaignant) de poursuivre son processus de guérison et que cette guérison s'étende à toutes les victimes d'abus.»
Selon la poursuite, Quigley était «inhabituellement amical et attentionné» envers le plaignant et l'emmenait voir des films «à caractère sexuel», dont «Basic Instinct».
La poursuite allègue également que Quigley a pris le plaignant sous son aile, lui a offert des cadeaux, l'a emmené en voyage d'une nuit, lui a appris à jouer au squash dans un établissement où ils prenaient une douche et qu'ils allaient nus dans un hammam ensemble.
Quigley a été cité dans d'autres poursuites déposées devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique en 2024 pour des allégations similaires qui n'ont pas encore été entendues ou réglées.
Mme Kovacs a déclaré que le règlement avait été conclu juste avant que l'affaire ne soit programmée pour un procès de 23 jours devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique à Vancouver. Bien que le procès offrait à son client une restitution financière, il portait également sur la question de responsabilité.
«Cet homme a exercé comme enseignant pendant des décennies, a soutenu Mme Kovacs. Ce que nous cherchons à faire, c'est tenir le système responsable.»
Darryl Greer, La Presse Canadienne