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Après l'Appel de Montréal, la réponse de Cali

durée 17h14
24 octobre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — La section québécoise de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Québec) a organisé un événement sur les causes sous-jacentes de la perte de la biodiversité, auquel la présidente de la COP16 a participé jeudi après-midi, à Cali en Colombie.

Lors de la COP15 sur la biodiversité qui s’était tenue à Montréal en 2022, des membres de la société civile québécoise, sous la direction de SNAP Québec, avaient lancé «l’Appel de Montréal», un document qui demandait aux dirigeants du monde de repenser l’économie et de mettre fin aux causes sous-jacentes du déclin de la biodiversité.

Après l’Appel de Montréal en 2022, la SNAP Québec a organisé un événement qui se voulait être «la réponse de Cali en 2024», jeudi après-midi en Colombie.

Le panel, intitulé «De Montréal à Cali: bâtir des ponts pour opérer des changements transformateurs», est «le seul événement de la société civile québécoise ajouté à la programmation officielle de la COP16», a indiqué le directeur de SNAP Québec, Alain Branchaud, en entrevue avec La Presse Canadienne après l’événement.

Le but de ce panel, a-t-il précisé, «visait à poursuivre le dialogue initié lors de la COP15 avec l’Appel de Montréal, un plaidoyer en faveur de changements transformateurs à nos modes de vie, nos économies et nos valeurs».

Susana Muhamad, ministre de l’Environnement de la Colombie et présidente de la COP16, et Astrid Schomaker, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, faisaient partie des invités à l'événement organisé par SNAP Québec.

Repenser l’économie

Mettre fin aux causes sous-jacentes du déclin de la biodiversité, le thème du panel, signifie qu’il faut penser l’économie autrement.

«De réunir ces gens-là pour discuter d’un sujet aussi délicat, c’est exceptionnel, on brise des silos», a indiqué Alain Branchaud.

L’utilisation d’autres indicateurs économiques que le produit intérieur brut (PIB) faisait notamment partie des discussions lors de l’événement.

«En ce moment, on mesure beaucoup la vitalité d'une société, d'un pays, avec le produit intérieur brut. Mais en gros, ce qui s’est dit dans le panel, c'est que d'une certaine façon, c'est un peu la mesure de la destruction de la nature, parce que souvent, plus un PIB est élevé, plus on a un impact sur l’environnement, sur la biodiversité», a résumé M. Branchaud lors d'une entrevue téléphonique.

Le directeur de SNAP Québec a expliqué que le seul événement «officiel» organisé par un groupe de la société civile québécoise à la COP16 a aussi été l’occasion de «mettre en valeur des initiatives inspirantes» du Québec qui peuvent être considérées comme des solutions aux causes sous-jacentes du déclin de la biodiversité.

Par exemple, a précisé M. Branchaud, des représentants de la Ville de Montréal ont pris la parole pour expliquer la feuille de route en économie circulaire de la Ville et des fonctionnaires du gouvernement du Québec ont présenté la loi sur l’obsolescence programmée adoptée à l'automne 2023.

La Conférence de l’ONU sur la biodiversité, qui se déroule jusqu’au 1er novembre, réunit 12 000 participants, dont une centaine de ministres et une douzaine de chefs d’État.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne