Affaires mondiales informe les diplomates étrangers sur «ingérence» et «influence»

OTTAWA — Le grand responsable des services diplomatiques canadiens a récemment informé les diplomates étrangers travaillant au Canada des domaines dans lesquels leur travail pourrait franchir la frontière entre «influence» et «ingérence étrangère».

Le sous-ministre des Affaires étrangères David Morrison a déclaré à La Presse Canadienne que l'enquête en cours sur l'ingérence étrangère et la vaste couverture médiatique sur cet enjeu pourraient avoir créé de l'incertitude.

Il indique que les diplomates ont des «questions légitimes» quant à la ligne de démarcation que le Canada trace entre influence et ingérence.

M. Morrison a souligné que les grandes conventions internationales régissant le rôle des diplomates s'appliquent partout, mais elles ne sont pas toujours comprises de la même façon, certains pays croyant que tout est permis tant qu'on ne tourne pas autour d'une boîte de scrutin.

Le sous-ministre a déclaré que certains diplomates avaient exprimé en privé leur confusion quant à ce qui est acceptable ou non — par exemple s'ils peuvent poser pour une photo avec un élu lors d'un événement de la diaspora de leur pays.

En prévision des élections fédérales de l'année prochaine, M. Morrison se dit particulièrement préoccupé par l'intelligence artificielle, qui encourage les attaques d'États hostiles, en particulier avec l'hypertrucage, ces vidéos et images générées numériquement qui peuvent facilement tromper les citoyens.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne