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Accélérer les projets d'infrastructure: «pas une baguette magique», dit PSPP

durée 18h53
6 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — L'idée d'ouvrir les vannes en matière d'infrastructures afin de limiter les conséquences d'éventuels tarifs douaniers peut entraîner une hausse des coûts pour le gouvernement, prévient le chef du Parti québécois.

Paul St-Pierre Plamondon exprime des réserves sur la proposition du premier ministre François Legault d'accélérer la construction de projets en santé, en transport ou en éducation, afin de soutenir l'économie du Québec.

«Juste dire "on va sortir le chéquier de l'État, vous allez voir les choses vont s'arranger", ce n'est pas une vision économique», a-t-il dit lors d'un dîner-conférence de la Chambre de commerce de l'Est de Montréal (CCEM), jeudi midi.

«On l'a essayé l'accélération de projets d'infrastructure en temps de pandémie. Ce n'est pas une baguette magique sur le plan économique. Mais ça crée un environnement où les entreprises savent que le gouvernement est pressé de dépenser. Et ça peut générer donc une hausse des prix pour l'État dans des projets qui vont aller à peine plus vite», a soutenu le dirigeant souverainiste.

Il répondait aux questions du président de la CCEM, Jean-Denis Charest, après une allocution durant laquelle il a notamment évoqué ses propositions pour appuyer les entreprises québécoises en cette période de turbulences économiques.

M. St-Pierre Plamondon a dit préférer se tourner vers les PME exportatrices et leur demander ce dont elles ont besoin pour améliorer leur santé financière, advenant des tarifs ou une concurrence déloyale sur le plan fiscal aux États-Unis.

Le chef péquiste a défendu une vision où le gouvernement consulte et mobilise les milieux d'affaires afin d'établir avec eux les créneaux porteurs pour l'économie du Québec.

Selon lui, «lorsque l'État se prend pour une personne d'affaires, il y a des fois, même très souvent, que ça vire mal», critiquant au passage les subventions versées à certaines grandes entreprises par le gouvernement Legault.

«Je ne suis pas ici pour vous dire que je connais ça, puis de me faire confiance, puis que je vais dépenser des centaines de millions en fonction de mon évaluation du secteur le plus prometteur pour le Québec», a-t-il fait valoir, précisant plus tard ne pas être de l'école de l'ancien ministre de l'Économie Pierre Fitzgibbon.

M. St-Pierre Plamondon prône plutôt la tenue de forums ou de «grands sommets» rassemblant différents intervenants, comme cela s'est fait sous des gouvernements péquistes précédents.

Il a également plaidé pour une mise à jour d'une étude de la Fédération des chambres de commerce du Québec, qui a relevé une réindustrialisation dans six secteurs porteurs pour la province, et lui permettant d'être concurrentielle à l'international.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne