Fraude fiscale : Tony Accurso plaide non-coupable
Par Claude-André Mayrand
L’entrepreneur en construction lavallois Antonio Accurso a comparu mercredi matin au Palais de justice de Laval pour un important dossier de fraudes alléguées contre Revenu Québec.
M. Accurso était représenté par son avocat, Me Louis Belleau.
Il a plaidé non-coupable aux 928 chefs d’accusation présentés contre lui.
Revenu Québec réclame plus de 8,5 millions $ et une peine d’emprisonnement maximale de deux ans pour l’entrepreneur lavallois.
Le fisc québécois croit que le célèbre homme d’affaires a perfectionné un système de fausses demandes de remboursement de crédit et de taxes et de fausses facturations de 2005 à 2010.
Tony Accurso était le principal administrateur des entreprises Simard-Beaudry Construction, Constructions Louisbourg, Louisbourg Simard-Beaudry Construction et Constructions Marton, toutes citées dans les actes d’accusation présentés contre l’entrepreneur.
Les 928 chefs d’accusation avaient été déposés contre M. Accurso le 26 juin dernier dans le cadre de l’enquête «Touch», nommée ainsi en référence au célèbre yacht sur lequel l’entrepreneur a invité plusieurs politiciens au cours des dernières années.
Plusieurs causes en attente
Depuis deux ans, Tony Accurso a été visé dans plusieurs causes.
Deux de ses entreprises ont d'abord plaidé coupables dans une affaire d'évasion fiscale de 4,1 millions $, en 2010.
Puis, l'homme d'affaires a été arrêté le 17 avril 2012, en compagnie notamment du maire de Mascouche Richard Marcotte et de l'entrepreneur Normand Trudel.
Ils sont accusés de fraude pour avoir présumément œuvré dans un stratagème de pots de vin.
M. Accurso s'est également fait passer les menottes le 9 août 2012 suite à une enquête de l'Agence de revenu du Canada.
Le Lavallois devait subir son enquête préliminaire à ce sujet au printemps 2014, mais la preuve est si imposante à étudier qu’elle aura finalement lieu en février 2015. Les avocats qui préparent la défense de l’homme d’affaires ont plus de 500 000 pages à consulter.
Dans cette affaire, M. Accurso et ses co-accusés font face à six chefs d’accusation de complot pour fraude, de complot pour commettre un faux et de complot pour commettre un abus de confiance par un fonctionnaire public.
Il a aussi été arrêté le 9 mai dernier dans la rafle policière de l'UPAC, en compagnie de 36 autres personnes, dont l'ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt, dans le cadre de l’opération «Honorer».
Finalement, on apprenait la semaine dernière que Louis Soccio, l’ex-directeur des Galeries Laval, jadis une propriété de Tony Accurso, poursuivait l’entrepreneur et ses entreprises pour congédiement injustifié. Il réclame près de 850 000 $ en dommages.
Avec la collaboration du Bureau d’enquête et de l’Agence QMI
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